lundi 9 mai 2011

Chapeau bas à... Léo Ferré

Une robe de cuir comme un fuseau
Qu'aurait du chien sans l'faire exprès
Et dedans comme un matelot
Une fille qui tangue un air anglais
C'est extra

Les Moody Blues qui chantent la nuit

Comme un satin de blanc d'marié
Et dans le port de cette nuit
Une fille qui tangue et vient mouiller 

C'est extra c'est extra
C'est extra c'est extra 



Des cheveux qui tombent comme le soir
Et d'la musique en bas des reins
Ce jazz qui d'jazze dans le noir
Et ce mal qui nous fait du bien
C'est extra
Ces mains qui jouent de l'arc-en-ciel
Sur la guitare de la vie
Et puis ces cris qui montent au ciel
Comme une cigarette qui brille 
C'est extra c'est extra

C'est extra c'est extra 


Ces bas qui tiennent hauts perchés
Comme les cordes d'un violon


Et cette chair que vient troubler
L'archet qui coule ma chanson

C'est extra
Et sous le voile à peine clos
Cette touffe de noir jésus
Qui ruisselle dans son berceau
Comme un nageur qu'on n'attend plus 
C'est extra c'est extra
C'est extra c'est extra


Une robe de cuir comme un oubli
Qu'aurait du chien sans l'faire exprès
Et dedans comme un matin gris
Une fille qui tangue et qui se tait

C'est extra
Les moody blues qui s'en balancent
Cet ampli qui n'veut plus rien dire

Et dans la musique du silence
Une fille qui tangue et vient mourir 
C'est extra
C'est extra
C'est extra
C'est extra



Petit (tout petit) commentaire : contrairement à Gottlieb (dont je crois bien qu'il aime la chanson quand même), les cordes du violon ne m'ont guère gênée mais je me suis posé beaucoup de questions sur le "blanc marié". L'explication de Gottlieb (la référence aux « Nights in white satin»  des dits Moody Blues) explique un peu mais la forme reste... bizarre. Et ce, même si on accepte que ce soient les nuits qui sont (comme) un satin (comme en porterait) un blanc marié... 


Anyway (comme diraient les Moody Blues)... On s'en fout parce que c'est de la poésie, que les évocations sont là et que c'est EXTRA!

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