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mercredi 6 novembre 2013

À Montréal

Triste et malheureuse à matin
Comme si la marée s’était retirée
Du creux de mon ventre,
Malgré les copines
Et le magnifique coucher de soleil
D’avant-hier :
Empilement de nuages pommelés
Lignés de rouge
Et cette trouée autour
De l’église plein sud
(Peut-être celle de l’UQAM)
Comme une fenêtre sur un ailleurs
Vide,
Limpide.



samedi 2 novembre 2013

Le paradoxe

C’est quand je me décide
À cesser d’écrire
    À jamais – pour toujours
Que ça revient
Et que  je recommence

   Toujours, toujours.

vendredi 1 novembre 2013

Novembre à Montréal

À travers la fenêtre
Et jusque
Au dessus des toits
Les grands arbres oscillent
Comme des monstres 
Prêts à charger.

D’un bord de l’autre
Comme s’ils voulaient arracher
Leurs pieds pris dans la glaise
Se coucher au sol, se jeter
Sur les baraques dont
Les charpentes de bois
Ne sont pas de taille

Fragilité de la ville – notre ville
De la vie
Puissance 
De la nature - violence
Lumière crépusculaire en plein midi
Puis…

Le ciel s’éclaircit soudain –
D’un seul côté :
Ombre et lumière en diptyque
Puis…

Tout est clair!

Ne reste que ce malaise intérieur,
Cette peur,
Cette conscience fugitive
– Inutile
D’être à la merci du vent.

Un peu plus tard, ça recommence
Et puis...

Vingt-trois degrés!

Ah oui?
Mais le vent s'en moque!
Qu'il fasse froid ou chaud
Clair ou nuageux
Il se paie la traite sur les passants
Fait claquer la porte d'acier
À deux doigts de ma tête
Droit sur mon pied.

Il coupe les lignes électriques
Jette les branches à bas
Terrifie les petits enfants
(mais permet aux grands
de bomber le torse : Ben quoi?
Juste un petit vent, moumoune!)
Et envahit même nos ondes
Où l’on entend que :
« À près de 100 km heures, le vent peut être dangereux... »
Sur le ton de :

« Mesdames et messieurs bienvenue à bord. »

jeudi 31 octobre 2013

La semaine dernière à Saint-Jean

Automne -
Un voilier d’oies dorées
Sur fond de nuit bleu-nuit.

Ne partez pas!
Mais il gèlera quand même
Qu’elles partent ou pas.

dimanche 13 octobre 2013

Le bleu du Richelieu

Bleu, bleu,
Ce n’est pas le ciel de Provence
Mais il est beau quand même,
Le bleu du Richelieu
… en ce jour d’automne
qui ressemble au printemps.

Bleu comme la robe
D’une Sainte-vierge,
Comme la coque bleue

D’un improbable bateau à voile. 

samedi 12 octobre 2013

Le lit – la plage

Paupières éblouies de soleil
Mer bleue plein la tête
Grains de sable au bout des doigts

Sur le campus Saint-Jean

Temps froid :
Les mouettes
Frissonnent en silence
Le long du Richelieu

Temps gris :
À l'arrière plan
La brume
Confond le ciel et l'eau.

***

Plus tard, 
tandis qu'émerge l'autre rive
et que miroite la rivière
les mouettes caquettent.

Pourtant, 
elles ne crient pas encore :
j'haïs leur cri.

***
Tant qu'elles restent à terre
Elles ont l'air de gros pigeons.

Avec leurs ailes
Au bout tacheté noir et blanc, 
Ce sont des "rieuses" 
Si l’on en croit Wiki

***

À midi, les mouettes
Ont été remplacées
Par des matheux fébriles

Les pissenlits
dandelions c’est plus joli –
Sèment leurs graines à tout vent
(sauf qu’il n’y a pas de vent)

mercredi 25 septembre 2013

Hommage à Bashō (numéro 2 ou 3…)

Je suis un étang tranquille,
Sur ma rive,
Des roseaux graciles

L’hiver a fait fuir les canards,
Et sous un bananier,
Un petit bonhomme ridé
Me fait un clin d’œil complice
Quand la rainette plisse

Ma surface lisse

jeudi 8 août 2013

Canicule

Vent frais du matin....
Après la chaleur de chien
Le laurier, mon 
laurier rose, en rosit de bonheur.

mardi 13 novembre 2012

Voyage en Abitibi


Malgré que leurs branches
Ploient sous le poids de la neige
L’herbe est verte
Au pied des grands pins

jeudi 1 novembre 2012

Et un autre...

Un autre haïku de Kerouac qui me "pope" dans la tête tout d'un coup :

(de mémoire et/ou un peu arrangé)

Hé l'abeille
Pourquoi tu me regardes comme ça
Je ne suis pas une fleur

mercredi 31 octobre 2012

Un "pop" en quatre lignes...



Le cactus de Noël
Fleuri en octobre
Fait la nique au laurier
rose défloré

mardi 30 octobre 2012

Haïkus de Kerouac, le canadien errant...

Cette semaine, quelques-uns des haïkus de Jack Kerouac, dont je ne savais pas – honte à moi!   qu'il en écrivait...

Les puristes remarqueront que les haïkus de Kerouac ne sont pas totalement « cachères ». Leur forme est beaucoup plus libre que le standard et il s'y glisse quelques « postures » et préoccupations typiquement occidentales, voire beat.  D'ailleurs Kerouac avait décidé d'employer un autre mot pour les désigner : pops. Citation : « Selon moi, le "haïku occidental" doit tout simplement dire le maximum de choses en trois (courtes) lignes [...]. Avant tout, un haïku doit être très simple et dénué de toute sophistication poétique. Il doit former un petit tableau tout en étant aussi léger et gracieux que la Pastorella de Vivaldi. ». Un exemple : 


Birds singing                 (Oiseaux qui chantent                         
     in the dark                   dans l'ombre                                     
Rainy dawn                   De l'aube pluvieuse)

ou bien (parmi mes préférés) :        
                    
In my medicine cabinet            Dans mon armoire à pharmacie
   the winter fly                           La mouche d’hiver (?)
Has died of old age                   Est morte de vieillesse

The summer chair          Un fauteuil de jardin
   rocking by itself             qui se balance tout seul
In the blizzard                Dans la tempête


samedi 22 septembre 2012

L’été du réchauffement


L’ombre des feuilles effilées
du laurier rose
sur les mailles du store

Et la porte ouverte
Au ras de terre
Une minuscule petite pousse étoilée

Au dessus de la plante
Aux feuilles papillon
Comme un tableau abstrait

Mon  cœur gonflé de sève
Va faire éclater
Ma poitrine

vendredi 21 septembre 2012

Retour à Kerouac


Kerouac : je ne savais pas qu’il eût écrit des haïkus...

Ainsi…
Je récupère
Un frère
En écriture i.e.
En misère

Vagabond céleste,
Canadien errant,
Jap d’adoption,
Mon frère

Petite fleur qui penche
Vers le canyon,
Moulin à vent
Qui regarde
La plaine à perte de vue,
Trampsporting,
Trainspotting.

samedi 21 juillet 2012

Fleurs de poireau


Acheté des fleurs de poireau
Ne viennent pas de l’Ohio
Encore moins du Colorado  
Poussées sur la terre d’ici
(C’est du moins ce qu’on m’a dit)
Ah qu’elles sont jolies!

Post scriptum
Je sais bien qu’ici aussi
La foudre peut tomber
L’esprit se déchainer
Et que l’hiver va arriver (c’est sûr)
Mais en attendant…
J’ai acheté des fleurs de poireau. 

vendredi 4 mai 2012

Klerkò au printemps...


3 avril

Les petites feuilles vert tendre
Et même quelques fleurs de prunier

Les petites feuilles :
baby flowers

vendredi 27 avril 2012

Retour de l'hiver en avril

Mais les oiseaux 
Chantent encor 
Malgré le grésil
la neige et le froid

mardi 17 avril 2012

Retour de Klerkò


Le printemps et l’été ont des problèmes de couple :
Nul ne sait qui fait quoi ni qui est qui.
Voici que le printemps nous pique un trente degrés
Que va nous faire l’été?

En attendant, les pauvres arbres
Tout nus
Ne savent plus que faire.
Leurs bourgeons trop hâtifs
Pourraient mourir peut-être
Si l’hiver à son tour
Se met de la partie.

jeudi 22 mars 2012

V'la l'printemps

Les oiseaux s'égosillent
Les pores de mes bras s'écartillent
(pour les jambes on s'gard'un' p'tit'gène)
Mes yeux s'écarquillent
Et je m'ébaudis!