dimanche 24 août 2014

Encore un effort pour être bilingues.... :(

Vu sur le Net…

College School is évêque pensionnat de l'ONU verser Garçons et filles Situe à Sherbrooke (arrondissement de Lennoxville) au Québec, à environ 160 km à l'est de Montréal. Notre campus de 240 acres comprend Drogues illicites Terrains de Jeux de tennis, de squash et de vastes etendues de Boisées. Bref, non paysage exceptionnel Où il fait bon vivre.

Si vous ne comprenez pas en français, peut-être comprendrez-vous mieux en anglais? 
Même si vous ne parlez pas!!!

Bishop's College School is a boarding school for boys and girls located in Sherbrooke (Lennoxville), Quebec, about 160 km east of Montreal. Our campus of 240 acres includes several playgrounds, tennis, squash and vast wooded areas. In short, the stunning landscape in which to live.



Au fait, il s’agit d’une école secondaire privée qui offre des « camps d’été en français ous (sic) en anglais » … 
:(  :(  :(

mardi 12 août 2014

Un roi sans divertissement est un homme plein de misères (Pascal)

– Assieds-toi [dit Langlois], on va parler de la marche du monde.
Car, disait-il, rien ne se fait par l’opération du Saint-Esprit. Si les gens disparaissent [il y a des gens qui ont disparu dans le village], c’est que quelqu’un les fait disparaître. S’il les fait disparaître, c’est qu’il y a une raison pour qu’il les fasse disparaître. Il semble qu’il n’y a pas de raison pour nous mais il y a une raison pour lui.  Et, sil y a une raison pour lui, nous devons pourvoir la comprendre. Je ne crois pas, moi, qu’un homme puisse être différent des autres hommes au point d’avoir des raisons totalement incompréhensibles. Il n’y a pas d’étrangers. Il n’y a pas d’étrangers; comprends-tu ça ma vieille?
 [...]
– Tu dis que rien ne se fait par l’opération du Saint-Esprit et moi je dis que peut-être tout se fait par l’opération du Saint-Esprit précisément.
 […]

– Peut-être, dit-il, et ca ne serait pas gai.

Extrait de : Un roi sans divertissement, de Jean Giono 

Eulalielalu... bis

Je viens de m'apercevoir qu'il y a un autre blog intitulé Eulalielalu! 

S'agit-il de convergence, de transmission de pensée ou, mieux, d'un hommage (c'est vrai que c'était difficile de trouver aussi bien)? En tout cas, bienvenue à cette consoeur... mais enfin ce n'est pas le même!

Alors, soyez fidèles à Eulalielalu.blogspot.com!!!

mardi 15 juillet 2014

Quelques précisions sur ce blog – d'utilisation assez merdique, je dois l'avouer....

- Aucun commentaire signifie qu'il n'y a pas eu de commentaire encore. N'hésitez pas à cliquer dessus pour changer cette désolante situation et lancer la discussion...
- Pour ceux qui utilisent Facebook, je n'ai pas réussi à mettre un bouton de partage dans les "posts" mais on peut se servir du bouton "plus" en haut à gauche.

Et si quelqu'un sait comment remédier à ces deux problèmes, aidez-moi.

Un amical salut à tous mes lecteurs!

dimanche 13 juillet 2014

Tout le monde peut écrire. Mais...

[T]out le monde peut écrire. Mais pour tirer du néant un de ces objets bizarres qui ressemblent, même de loin, à une œuvre, ou peut-être tout simplement à quelque chose, et qui puisse espérer durer plus d’une saison ou deux, il faut une espèce de miracle.

Jean d'Ormesson, Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit

vendredi 4 juillet 2014

Et si, justement le quotidien, notre quotidien, était la promesse…

Je suis une plante, disait-elle, j’ai besoin du feu, de l’air, de la terre, de l’eau. Autrement, je m’étiole. Et : Le mariage n’est-il pas un étiolement de ce type? Le feu s’éteint. L’air se fait rare La terre sèche. L’eau se tarit. Je crèverais. Toi aussi. […] Et dans le cas contraire, répliquai-je. Si, justement le quotidien, notre quotidien, est la promesse que je te fais? Ta brosse à dents à côté de la mienne. Tu es fâchée parce que j’ai oublié d’éteindre la lumière de la salle de bains. […] Tu dis que je prends du ventre. […]Tu noues ma cravate. Tu me fais signe quand je pars au travail. Je me dis : Tu es un drapeau au vent.  Je me le dis avec une douleur perçante à la poitrine. Dieu du ciel, ça ne suffit pas? Ce n’est pas assez pour être heureux?

Milena Michiko Flašar, Je l’appelais Cravate


mercredi 2 juillet 2014

Bonheur de lecture

Zola, Au bonheur des dames

Ch’ais pas comment ch’uis r’tombée sur Zola. J’avais ben lu Germinal au secondaire, pis Nana (je crois) et peut-être L’Assomoir, mais j’me souviens que de Germinal – comme un grand coup sur la tête. Alors, ch’ais pas comment ch’uis r’tombée sur Zola ast’heure…

Mais en fait si, je le sais, c’est à cause de la série anglaise The Paradise. Très bonne série d’ailleurs, mais rien à côté du roman. Pa’c’que l’roman, c’est « gros » : un monument, une cathédrale! C’est même tellement brillant, touffu, intelligent (oserai-je sublime? grandiose?) que j’vous l’raconterai pas : c’est pas résumable, pas plus que toutes les idées qui m’ont passées par la tête… Ça f’ra p’t’êt’ ben un livre, ou p’t’êt’ un article, ou rien, mais…

LISEZ-LE!!!!

(ou relisez-le…)

lundi 7 avril 2014

Quelques erreurs de traduction...

Eulalie ne résiste pas au plaisir de vous faire partager ses erreurs de traduction préférées :

o First Aid : Premier SIDA (Attention aux secouristes!)
o Gentle cycle : Aimable bicyclette (Si c'était vrai, on ne dirait plus « Je vais faire le lavage » mais « Je faire une une promenade »... Hélas!)
o Made in Turkey : Fait en Dinde (un classique!)
o Luxury in the Bathroom : Luxure dans la salle de bain (Ouaou!)
o Tighten the nuts : Serrez les noix (T'es pas un peu « noix »?)

Vous en trouverez d'autres en suivant l'hyperlien du titre...
Et merci à l'émission de radio qui m'a conduite à aller voir l'article de M. Foglia qui m'a conduit à aller voir ce site... Eh oui, c'est comme ça que ça marche!

'via Blog this'

mercredi 5 février 2014

▶ Demoiselles de Rochefort: Delphine à Lancien (Chanson) - Vidéo Dailymotion

Je me suis réconciliée avec la plupart des fêtes populaires (même la Fête des mères depuis que mon fils m'offre du whisky -- et du bon!) mais la Saint-Valentin reste pour moi la plus dull, la plus plate, la plus fakée, la plus… Surtout en Amérique du Nord où, en plus d'être un casse-tête sans solution pour la plupart des mecs, elle touche aussi les relations parents-enfants. Je t'aime Maman, papa, les amis de l'école, les professeurs, on s'aime tous... Isn't it?

De toutes les chansons que j’ai entendues sur les ondes en cette veille de Saint-Valentin, en voici tout de même une qui a fait battre mon cœur. Quétaine (ou kitch) c’est vrai, mais assez réaliste à certains égards (décidément, ça devient une manie). La musique acidulée de Michel Legrand est tout simplement sublime et les décors et vêtements ressuscitent mieux pour moi les années 60 que les voitures américaines (quoique…). Comme ces icônes de la modernité nous paraissent délicieusement vieillottes aujourd’hui!

Bref, voici mon cadeau de Saint-Valentin à tous mes amis-lecteurs!

Victor Hugo, Les pauvres gens

En général, j’abhorre les bons sentiments. Et j’ai longtemps cru que c’était chez moi une absence de sentiments, une incapacité à ressentir. Pourtant j’adore les mélodrames, les chansons réalistes (Les roses blanches!) et ce poème de Victor Hugo (que, soit dit en passant, je n’aime pas beaucoup non plus en général). Peut-être est-ce que les bons sentiments manquent généralement de sentiment et que je n’aime d’Hugo que ses poèmes dont la forme fait, comme on dit ici, « sortir le meilleur de lui-même », sa compassion. Dans celui-ci, en tout cas, sa maîtrise est éblouissante. Ce qui m’a frappée d’abord c’est la brièveté de certaines phrases (Il est nuit… C’est la mère… Elle est seule… L’homme est en mer… Dur labeur!) et la simplicité de la plupart des autres, les apposition et répétitions, loin des tours alambiqués qu’Hugo parfois affectionne, la simplicité du ton.

Simplicité « savante » si l’on peut dire car on n’est pas dans le ver libre, il faut respecter la rime – cette rime qui, comme dans la chanson, facilite la mémorisation et la mise en musique tout en tenant à distance le lieu commun. Et donne à la phrase un relief qui n’est pas dans la syntaxe et transperce comme une dissonance : « Une femme immobile et renversée, ayant/Les pieds nus, le regard obscur, l'air effrayant; » ou « Leur haleine est paisible et leur front calme. Il semble/Que rien n'éveillerait ces orphelins dormant », tandis que dans les mots eux-mêmes, Hugo ne craint pas la brutalité : « Son bras livide et froid et sa main déjà verte ».

Mais la construction, surtout, est parfaite :
I – La femme dans la cabane
II – L’homme en mer
III – Misère et peur
IV – Misère et peur, suite : tous pêcheurs
V – Action : Jennie part chercher son mari, le ton change… Les pensées deviennent langage… Mais on est encore dans le mouvement précédent et dans le temps présent, lequel permet d’englober à la fois l’intemporel ou le répétitif des 4 premières sections que l’action ponctuelle de celle-ci
VI – Changement de temps, le mythe ou la complainte cèdent définitivement la place à la narration.
VII – Retour aux réflexions d’ordre général – et au présent, avec cet étonnant dialogue relatif à la morte « Entre la bouche pâle et l'œil triste et hagard :/– Qu'as-tu fait de ton souffle ? – Et toi, de ton regard ? »
(Le passage « ronsardien » qui suit est, à mon avis, le plus mauvais et dessert le propos général en passant de la tragédie de la misère à la tragédie de la vie en général, ce qui n’est pas exactement la même chose. Paradoxalement, toutefois, il allège le texte un instant avec l’évocation de plaisirs qui, pour être passagers, ont bel et bien existé mais dont Hugo ne pouvait certes mettre l’évocation dans la bouche de la mère – qu’elle les ait ou non connus – cf., plus loin, ce vers exemplaire, quand son mari revient : « Elle prit son mari comme on prend un amant ». )
VIII – C’est du Poe! L’intrigue, le suspense, en une seule strophe : la perfection!
IX – De nouveau, retour au plus que parfait (mais les parties dialoguées sont au présent – la pensée est toujours au présent…), l’exaltation – triste ou gaie – retombe : « Qu'est-ce que j'ai fait là ? » Et le retour du pêcheur : « C’est la marine! »
X – C’est du roman. Le dialogue entre l’homme, qui revient de la mer comme on revient de la guerre (je ne suis pas sûre de comprendre ce que signifie « Je suis volé; […]la mer c’est la forêt » –dans la bouche du mari, mais qu’importe…), et la femme, qui a « cousu » en écoutant la mer « comme un tonnerre », est tout simplement sublime de véracité et de perversité naïve, jusqu’au grandiose « À propos, notre voisine est morte » : À propos!
Et le dénouement – sortez les mouchoirs (moi, en tout cas, je renifle!) :

                Femme, va les chercher! […]// – Tiens dit-elle en ouvrant les rideaux, les voilà!

(Il y a pas mal de coquilles, mais je n’ai pas trouvé mieux…)