vendredi 29 novembre 2013

Elizabeth Gilbert à Tout le monde en parle, le dimanche 24 novembre 2013


Outre le charme personnel d'Elizabeth Gilbert, dont je n'ai encore rien lu*, une des idées les plus intéressantes (sinon les plus originales) est que l'on se dévoile plus intimement en parlant d’autre chose (dans la fiction) qu’en parlant de soi.

*Mais j'ai bien l'intention d'essayer et notamment Committed: A Skeptic Makes Peace with Marriage, livre qui, selon Wikipedia, examine l'institution du mariage « de plusieurs points de vue, à la fois historiques et contemporains, y compris celui des femmes qui n'ont pas envie de se marier ».

jeudi 28 novembre 2013

L'écriture de Stephen King (à propos de Shining)



Au diable les contraintes idéologiques du Nouveau Roman et/ou du behaviorisme : peut-être ne sommes-nous pas Dieu mais il n’y a pas de raison que nous ne puissions entrer dans l’esprit d’un personnage – et même de plusieurs… Et tout ce qui peut rendre la narration (et la lecture) plus facile/intéressante – voire thérapeutique – est autorisé : une histoire d’alcoolique virant « su’ le top » aurait pe été intéressante mais SK l’assaisonne de parapsychologie, de magie, et plus... Un des avantages du procédé est qu’il peut inventer à peu près n’importe quoi, un autre que c’est plus supportable à lire et plus palpitant que la (triste) dégringolade d’un alcoolique, et le dernier qu’il n’a pas l’impression de (trop) se déshabiller tout en y injectant une part consistante de son vécu. 

dimanche 24 novembre 2013

De Toronto à Montréal en passant par Berlin : les micro-bibliothèques de la rue | Bibliomancienne

– Est-ce qu'il faut demander une autorisation à la ville?
– Il faut que j'en parle aux copropriétaires...
– Je suis pas bricoleuse... ou trop paresseuse...
– J'ai pas de livres...
– J'sais pas lire...
Well, on a tous des raisons de ne pas le faire mais c'est quand même une idée formidable!

De Toronto à Montréal en passant par Berlin : les micro-bibliothèques de la rue 
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vendredi 22 novembre 2013

Tout et le reste...

Dieu merci, tout n'est pas dans tout... en dépit de tout

dimanche 17 novembre 2013

La trilogie newyorkaise de Paul Auster

J’ai lu quelque part (je ne sais plus où ni quand) que la Trilogie newyorkaise, qui regroupe les trois romans de Paul Auster mettant en scène le « détective » Quinn, portait sur New-York. Elle se passe en effet (pour autant que quelque chose s’y passe) à New-York, mais en fait, mais elle ne parle que de l’écriture sous toutes ses formes (ou déguisements) : collecte de données, inspiration, recherche, révision, hésitation et même blocage, le fameux writer’s block qui se traduit parfois par l’angoisse de la page blanche, et parfois autrement… (Même si le premier roman, City of Glass, parle aussi de New-York – et des États-Unis en général – d’une façon inoubliable – l’image de la Tour de Babel y est portée à un niveau que je ne me souviens pas d’avoir jamais vu/perçu ailleurs. Mais il s’agit encore de langage.) La citation qui suit, extraite de The Locked Room, le meilleur selon moi de ces textes, en parle de façon directe mais elle trace aussi, me semble-t-il, le canevas du projet de la Trilogie.   

Le narrateur (Auster?) est en train de préparer les textes de Fanshawe (ses propres textes?) pour publication…

[With] checks suddenly arriving from one thing or another, all money problems evaporated. Like everything else that seemed to e happening, this was a new experience for me. For the past eight or nine years, my life had been a constant scrambling act, a frantic lunge from one paltry article to the next, and I had considered myself lucky whenever I could see ahead for more than a month or two. Care was embedded inside me; it was part of my blood, my corpuscles, and I hardly knew what it was to breathe without wondering if I could afford to pay the gas bill. Now, for the fist time since I had gone out on my own, I realized that I didn’t have to think about these things anymore. One morning, as I sat at my desk struggling over the final sentence of an article, groping for a phrase that was not there, it gradually dawned on me that I had been given a second chance. I could dive this up and start again. I no longer had to write articles. I could move on to other things, begin to do the work I had always wanted to do. This was my chance to save myself, and I decided that I’d be a fool not to take it.

samedi 16 novembre 2013

Le printemps selon Auster


[…] la neige commence à fondre. Le matin suivant, le soleil brille de tous ses feux, des  , the snow begins to melt. The next morning, the sun is shining brightly, des bandes de moineaux pépient dans les arbres, et Bleu [c’est le nom du personnage] entend avec plaisir l’eau qui dégoutte du toit, des branches, des lampadaires. Tout à coup, le printemps ne semble plus très loin. Encore quelques semaines, se dit-il, et chaque matin sera comme celui-ci.   
– in Ghosts, traduction d’Eulalie

Aujourd’hui, 16 novembre, 21 degrés sur la balcon, Eulalie s’appelle Bleu et sent tout cela comme lui. Le printemps s’en vient, a-t-elle dit au pompiste – et il a ri de bon cœur. Aujourd’hui, 16 novembre… plus que six mois!


mercredi 6 novembre 2013

À Montréal

Triste et malheureuse à matin
Comme si la marée s’était retirée
Du creux de mon ventre,
Malgré les copines
Et le magnifique coucher de soleil
D’avant-hier :
Empilement de nuages pommelés
Lignés de rouge
Et cette trouée autour
De l’église plein sud
(Peut-être celle de l’UQAM)
Comme une fenêtre sur un ailleurs
Vide,
Limpide.



samedi 2 novembre 2013

Le paradoxe

C’est quand je me décide
À cesser d’écrire
    À jamais – pour toujours
Que ça revient
Et que  je recommence

   Toujours, toujours.

vendredi 1 novembre 2013

▶ Jean Ferrat - on ne voit pas le temps passer - YouTube

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Novembre à Montréal

À travers la fenêtre
Et jusque
Au dessus des toits
Les grands arbres oscillent
Comme des monstres 
Prêts à charger.

D’un bord de l’autre
Comme s’ils voulaient arracher
Leurs pieds pris dans la glaise
Se coucher au sol, se jeter
Sur les baraques dont
Les charpentes de bois
Ne sont pas de taille

Fragilité de la ville – notre ville
De la vie
Puissance 
De la nature - violence
Lumière crépusculaire en plein midi
Puis…

Le ciel s’éclaircit soudain –
D’un seul côté :
Ombre et lumière en diptyque
Puis…

Tout est clair!

Ne reste que ce malaise intérieur,
Cette peur,
Cette conscience fugitive
– Inutile
D’être à la merci du vent.

Un peu plus tard, ça recommence
Et puis...

Vingt-trois degrés!

Ah oui?
Mais le vent s'en moque!
Qu'il fasse froid ou chaud
Clair ou nuageux
Il se paie la traite sur les passants
Fait claquer la porte d'acier
À deux doigts de ma tête
Droit sur mon pied.

Il coupe les lignes électriques
Jette les branches à bas
Terrifie les petits enfants
(mais permet aux grands
de bomber le torse : Ben quoi?
Juste un petit vent, moumoune!)
Et envahit même nos ondes
Où l’on entend que :
« À près de 100 km heures, le vent peut être dangereux... »
Sur le ton de :

« Mesdames et messieurs bienvenue à bord. »