Ah! Matisse, ses peinture, ses dessins, son musée à Nice, une maison splendide dans un décor enchanteur (je sais bien que je fais dans le lieu commun mais allez voir sur Internet, une merveille je vous dis...)
Ah! Matisse! ses couleurs, la plupart du temps, pas toujours, pas là, dans ce dessin de « liseuse » (voir Les mots d'Eulalie) dont je ne connais pas le titre exact... Et merci à Corinne Jasicki grâce à qui j'ai découvert ce petit chef d'oeuvre...
dimanche 17 juillet 2011
mardi 12 juillet 2011
Monde virtuel
Un
des grands plaisirs des livres est de créer un monde virtuel. Je ne veux pas parler
ici du monde imaginaire ou semi-imaginaire de chaque livre, mais du réseau qui
se dessine en filigrane entre les œuvres et leurs auteurs.
Prenons,
par exemple, un des derniers livres de Michael Connelly, Nine dragons. Ce n’est pas, il s’en faut, un de mes
préférés mais c’est quand même Harry Bosch et Connelly même s’ils se sont un
peu ramolli… Aussi bien Harry Bosch (le personnage principal) que Connelly. Je lis en effet
tous les Harry Bosch et tous les Connelly, dont la série des Mickey Haller :
c’est déjà en soi un mini-réseau mais assez élémentaire, je le reconnais. Le texte lui-même établit
aussi des connections. Il est évident que celles-ci sont multiples et ne
résonnent pas de la même façon dans l’esprit de tous les lecteurs. Chez Connelly
et de nombreux autres auteurs de romans policiers, la musique est très présente.
Ainsi Bosch écoute-t-il du jazz tandis que Wallander, le héro de Henning
Mankell dont on voit actuellement une excellente série sur TQC, est plutôt
porté sur le classique.
Mais, comme la musique ne joue pas un rôle essentiel dans
ma vie, je ne retiens pas vraiment les noms des compositeurs et ne fait pas de
recherche. En revanche quand, comme c’est le cas dans 9D, on trouve des
références à la peinture, c’est une autre histoire. 9D
m’a ainsi permis de revoir quelques tableaux de David Hockney et de découvrir
ses collages, dont :
Photographing Annie Leibovitz while she is photographing me (ci-dessus).
Photographing Annie Leibovitz while she is photographing me (ci-dessus).
jeudi 7 juillet 2011
Décadence et déliquescence
C'est-tu beau d'être jeune et décadent? Selon les jours, Eulalie, elle, se sent plutôt décatie. Plutôt décrépite que dégénérée, déliquescente que délinquante... Et doute, lorsqu'elle s'étend, que son abandon soit aussi élégant que celui de cette femme, abandon qui, comme les mèches folles et les coiffures "toutes simples", les tenues décontractées et les écharpes négligemment nouées, témoigne de tout un art...
Mais ça ne l'empêche pas de s'identifier à l'image de cette femme alanguie présumément fatiguée par la lecture.
Ramon Casas, Jove decadent (Jeune décadente)
Mais ça ne l'empêche pas de s'identifier à l'image de cette femme alanguie présumément fatiguée par la lecture.
Ramon Casas, Jove decadent (Jeune décadente)
Le danger de rester assise...
Lu dans Mediscoop
[Revue de presse de Laurent Frichet] :
Le Monde indique que « les femmes
qui ont passé plus de 41 heures par semaine assises, comparées à celles qui
l'ont fait moins de 10 heures, ont vu leur risque d'embolie pulmonaire plus que
doubler », selon une étude américaine parue dans le British
Medical Journal.
Eulalie ne risque rien. Elle lit couchée dans son lit, et lorsqu’elle
se lève, c’est pour manger (mmh!), fumer une cigarette (Ah!ah!), faire du
ménage (Pouah!), aller se promener ou écrire une petite rubrique…
Une nouvelle Nova dans le ciel d'Eulalie...
Chronique du dur du monde
par Cécile Clozel
par Cécile Clozel
Le monde est dur qu’est-ce qu’ils ont les
hommes à s’y cogner le front silencieux obstinés lâchant rien ni mot ni sanglot
refusant la douceur des larmes qu’est-ce qu’ils cherchent les hommes à foncer
dans le dur du mur encore encore
Le monde est dur — je sais. Vous êtes là
séparée inutile.
Inutile votre douceur qui vous tombe des
mains vous êtes vide les mains vides la douceur imbécile on ne peut pas les
empêcher les hommes de détourner le front et de chercher le mur et d’aller s’y
cogner. On aurait posé la main sur son front douce et fraiche un peu de douceur
un peu moins de douleur mais non. On ne peut pas les empêcher.
Le monde est dur sauve-toi sauve-toi on a
bien tenté de leur dire on n’ose pas les exhorter de quel droit on n’ose pas on
n’en sait rien de ce qu’ils cherchent dans cet acharnement
Pas si dur on suggère ou bien c’est eux — on
aurait voulu dire du doux, qu’il y en quelque part et qu’on peut le trouver
c’est pas si dur. Mais eux le front buté : pas si dur, je vais bien arriver à
ébranler le mur à force de cogner.
Alors on voudrait devenir armure bouclier
casque et protéger leur front on voudrait devenir plus dure que tous les murs
du monde. Je suis tendre, friable. Inutile. On essaie de devenir dure. On
devient dure. On est toujours aussi fragile. Inutile.
Je me réveille triste et séparée de la
douceur du monde. J’attends qu’elle revienne. Elle reviendra.
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