mardi 12 juillet 2011

Monde virtuel

Un des grands plaisirs des livres est de créer un monde virtuel. Je ne veux pas parler ici du monde imaginaire ou semi-imaginaire de chaque livre, mais du réseau qui se dessine en filigrane entre les œuvres et leurs auteurs.  

Prenons, par exemple, un des derniers livres de Michael Connelly, Nine dragons. Ce n’est pas, il s’en faut, un de mes préférés mais c’est quand même Harry Bosch et Connelly même s’ils se sont un peu ramolli… Aussi bien Harry Bosch (le personnage principal) que Connelly. Je lis en effet tous les Harry Bosch et tous les Connelly, dont la série des Mickey Haller : c’est déjà en soi un mini-réseau mais assez élémentaire,  je le reconnais. Le texte lui-même établit aussi des connections. Il est évident que celles-ci sont multiples et ne résonnent pas de la même façon dans l’esprit de tous les lecteurs. Chez Connelly et de nombreux autres auteurs de romans policiers, la musique est très présente. Ainsi Bosch écoute-t-il du jazz tandis que Wallander, le héro de Henning Mankell dont on voit actuellement une excellente série sur TQC, est plutôt porté sur le classique.

Mais, comme la musique ne joue pas un rôle essentiel dans ma vie, je ne retiens pas vraiment les noms des compositeurs et ne fait pas de recherche. En revanche quand, comme c’est le cas dans 9D, on trouve des références à la peinture, c’est une autre histoire. 9D m’a ainsi permis de revoir quelques tableaux de David Hockney et de découvrir ses collages, dont :
Photographing Annie Leibovitz while she is photographing me (ci-dessus).


Direction Leibovitz : je n’ai pas particulièrement « flashé » sur son travail mais j’ai trouvé d’elle une superbe photo par un certain John Keatley... 
Je suis donc allée voir le site de Keatley… où j’ai trouvé de beaux portraits mais rien qui se compare à celui-ci. 




Et pour revenir à Harry Bosch, voici un détail de La nef des fous de Hieronimus Bosch, le peintre auquel il doit son nom. 






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