dimanche 23 septembre 2012

Décidément, je les aime!


La journée qui s’en vient est flambant neuve 
du groupe québécois Avec pas d'casque

Oh comme il est lourd 
Le temps qui s’appelle hie
r
Prends-le ce diamant 
Dans ma tête il est pour toi 
Je promets, je promets que 
la journée qui s’en vient est flambant neuve


Je le connais bien 
Le chemin du plus lâche 
Mes bras désolés 
Rampent comme des chiens 

Je promets, je promets que 
la journée qui s’en vient est flambant neuve 
Même si le mouvement 

Meurt mieux qu’il ne se charge 
Même si la fatigue 
Voudrait que tu deviennes 
Je promets, je promets que 
la journée qui s’en vient est flambant neuve 

Le vent qui est bon 
Est le même qui arrache 
Nous avons l’outil 
Il manque la manière 
Je promets, je promets que 
la journée qui s’en vient est flambant neuve 

Frôle-moi de ton mieux 
Frôle-moi davantage 

Gave-moi de ton amour 
Pour shimmer l’Univers 
Je promets, je promets que 
la journée qui s’en vient est flambant neuve 

Et nous l’habiterons avec 
Nos yeux qui s’habituent à la noirceur 
Et nous l’abîmerons avec 
Nos plus beaux accidents 
Je promets, je promets que 
la journée qui s’en vient est flambant neuve

samedi 22 septembre 2012

L’été du réchauffement


L’ombre des feuilles effilées
du laurier rose
sur les mailles du store

Et la porte ouverte
Au ras de terre
Une minuscule petite pousse étoilée

Au dessus de la plante
Aux feuilles papillon
Comme un tableau abstrait

Mon  cœur gonflé de sève
Va faire éclater
Ma poitrine

vendredi 21 septembre 2012

Retour à Kerouac


Kerouac : je ne savais pas qu’il eût écrit des haïkus...

Ainsi…
Je récupère
Un frère
En écriture i.e.
En misère

Vagabond céleste,
Canadien errant,
Jap d’adoption,
Mon frère

Petite fleur qui penche
Vers le canyon,
Moulin à vent
Qui regarde
La plaine à perte de vue,
Trampsporting,
Trainspotting.

jeudi 20 septembre 2012

Haruki Murakami, What I Talk About When I Talk About Running (Autoportrait de l'auteur en coureur de fond)


Un coureur m’a parlé d’un mantra que son frère ainé, également coureur, lui avait appris et sur lequel il méditait depuis qu’il avait commencé à courir. Le voici : Bon sang que ça fait mal, je n’en peux plus. Que ça fasse mal, c’est une réalité inévitable, mais quant à savoir s’il peut ou non en supporter plus, la réponse appartient au coureur. Voilà qui résume à peu près ce que l’on peut dire sur l’aspect le plus important de la course du marathon. (p. vii de l'édition anglaise, ma traduction)

Je me demande s’il y a d’autres façons d’interpréter la maxime. Si on peut, par exemple, souffrir moins, oublier la souffrance par la méditation ou quelque autre stratagème...

Mais non, je ne crois pas (malheureusement). C’est juste qu’on n’est pas obligé de courir le marathon!
Mais si on décide de la faire, alors...

Ailleurs Murakami explique comment il a réussi à terminer un double triathlon, ou un IronMan ou un double IronMan (en tout cas un truc horrible avec un double marathon, 100 km à vélo (ou le double) et je ne sais plus quelle distance à la nage). Il se répétait : Concentre toi simplement sur tes pieds.Fais-les avancer,l'un après l'autre.Là,maintenant,rien d'autre n'a d'importance.

mercredi 19 septembre 2012

Moi qui n'ai plus de langue...


Moi qui n’ai plus de langue mais que tourmentent plusieurs ou qui, parfois, bénéficie de plusieurs, j’ai des sentiments qui varient selon les mots que j’emploie. Il m’arrive d’être désespéré dans une langue et à peine triste dans une autre. […] J’embarrassai Adélaïde Marèse par quelques questions sur ce sujet [mais] ce que je pris sur le moment pour de l’embarras n’était peut-être que le reflet d’un souci d’exactitude, le scrupule du croyant qui s’avance parmi les révérences et les cautèles de la théologie. La langue peut être une théologie.
(Hector Bianchiotti, Sans la miséricorde du Christ)

samedi 1 septembre 2012

RueMasson.com

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