vendredi 1 novembre 2013

Novembre à Montréal

À travers la fenêtre
Et jusque
Au dessus des toits
Les grands arbres oscillent
Comme des monstres 
Prêts à charger.

D’un bord de l’autre
Comme s’ils voulaient arracher
Leurs pieds pris dans la glaise
Se coucher au sol, se jeter
Sur les baraques dont
Les charpentes de bois
Ne sont pas de taille

Fragilité de la ville – notre ville
De la vie
Puissance 
De la nature - violence
Lumière crépusculaire en plein midi
Puis…

Le ciel s’éclaircit soudain –
D’un seul côté :
Ombre et lumière en diptyque
Puis…

Tout est clair!

Ne reste que ce malaise intérieur,
Cette peur,
Cette conscience fugitive
– Inutile
D’être à la merci du vent.

Un peu plus tard, ça recommence
Et puis...

Vingt-trois degrés!

Ah oui?
Mais le vent s'en moque!
Qu'il fasse froid ou chaud
Clair ou nuageux
Il se paie la traite sur les passants
Fait claquer la porte d'acier
À deux doigts de ma tête
Droit sur mon pied.

Il coupe les lignes électriques
Jette les branches à bas
Terrifie les petits enfants
(mais permet aux grands
de bomber le torse : Ben quoi?
Juste un petit vent, moumoune!)
Et envahit même nos ondes
Où l’on entend que :
« À près de 100 km heures, le vent peut être dangereux... »
Sur le ton de :

« Mesdames et messieurs bienvenue à bord. »

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